Après une édition 2020 intégralement à distance, le Arte Concert Festival revient pour un sixième volet live et à retrouver en streaming.
A partir du 4 novembre, le Festival fait son grand retour sur la scène de la Gaîté Lyrique, et retrouve son public pour trois jours placés sous le signe de la découverte.
Une grande dose de douceur
Chaque jour, la scène de la Gaîté Lyrique laissera place à des univers plein de délicatesse. Le 4 octobre, la luxembourgeoise C’est Karma ouvrira le bal avec sa musique entre folk et électro expérimentale, oscillant entre tendresse et énergie dansante. Avec son titre “Girls” , elle signe une ode chaleureuse et intimiste aux femmes fortes dans un univers empli de carcans. En parallèle, avec “Spaghetti on Repeat” , elle joue avec des sonorités plus électro dans un morceau définitivement déjanté.
Le lendemain, Eydís Evensen prend le relai en ouvrant les portes de sa musique post-classique. L’islandaise qui compose depuis ses septs ans se fait virtuose du piano sur son premier album “Bylur” . Dans le clip éponyme, on découvre une vidéo cinématographique, sur des sonorités profondes et réflexives. L’artiste fait ses premiers pas sur la scène du Festival d’Arte, et nous offre une belle découverte.
Et pour le dernier jour, la scène s’ouvre à l’artiste franco-sénégalaise Anaiis. Cosmopolite, elle est passée par Toulouse, Dublin puis Dakar et Oakland, en Californie. Habituée de la scène londonienne, la chanteuse déploie une œuvre engagée. On la retrouve, par exemple, au cœur d’une collaboration avec Dr Martens autour de la question de la santé mentale des femmes racisées. D’ailleurs, son morceau “Juno” porte avec délicatesse le sujet de l’anxiété.
Jouer avec la musique pop
Le 5 novembre, c’est la chanteuse, auteur, compositrice, Joan As Police Woman qui sera sous les projecteurs. Prolifique, l’américaine a eu l’occasion de collaborer avec les plus grands comme Lou Reed, Nick Cave ou encore Jeff Buckley. Joan Wasser, de son vrai nom, tient à garder un alias loufoque, qui se prête à son travail d’émancipation et d’expérimentation. L’été dernier, elle dévoilait “Take Me To Your Leader” , un titre aux accents rock et pop, définitivement saugrenu.
Le lendemain, Joan Wasser laisse sa place à la britannique Mysie. Originaire d’Ouganda, l’artiste puise dans ses inspirations afropop pour développer une patte indie soul. Son titre “Seven Nights” est un petit bijou solaire et dansant. Mysie fait absolument partie des artistes à suivre. La preuve en est : elle a pour mentor Fraser T. Smith, producteur d’artistes à succès comme Adele et Sam Smith.
Juste après elle, Crystal Murray clôturera le festival. La franco-américaine est bien connue de la scène parisienne. Elle est la co-fondatrice du collectif d’influenceuses ultra stylées “Gucci Gang” et de la plateforme “Safe Place”, qui soutient les femmes victimes de harcèlement ou d’agression. Et depuis 2019, elle nous fait danser sur des titres pop aux racines néo-soul. Avec “Too Much To Taste” , elle laisse exploser son énergie dans un titre aux touches de hip-hop.
Focus sur la scène londonienne
Mysie n’est pas le seul porte-drapeau d’Outre-Manche, lors de cette édition du Festival. Dès le 4 novembre, on découvre le duo dément Nova Twins. Les londoniennes Amy Love et Georgia South font vibrer l’héritage punk de la capitale anglaise. Déjà aperçues aux Rencontres Trans Musicales de Rennes, les artistes se sont rapidement fait un nom avec leur énergie féroce. Leur dernier titre “Antagonist” se pare avec brio de nuances pop et métal.
Le groupe shame prendra la suite. Charlie Steen, Coyle-Smith, Eddie Green, Josh Finerty et Charlie Forbes forment depuis 2014 une joyeuse équipe. Ensemble, ils se font connaître avec leur rock alternatif qui rappelle nos meilleures années lycée. Car c’est bien depuis leur adolescence que les cinq musiciens composent ensemble un univers clairement inspiré de la vague post punk. Leur dernier titre, “One Rizla” en est un parfait exemple.
Enfin, on retrouve Damon Albarn en tête d’affiche de ce festival. Ancien du groupe Blur, leader des Gorillaz, et producteur de talent, on le retrouve par exemple aux manettes du dernier album de Poté, il compose ses albums solo depuis 2002. Prochain en date, l’album “The Nearer the Fountain, More Pure the Stream Flows” est attendu pour le 12 novembre prochain. C’est donc l’occasion rêvée de revenir sur une carrière plus que remarquable et découvrir son prochain projet, dont il avait déjà dévoilé un premier extrait : “The Tower of Montevideo”.
Retrouvez l’Arte Concert Festival du 4 au 6 novembre à la Gaîté Lyrique, et en streaming sur arteconcert.com pendant plusieurs mois.