« Photographies en guerre », la nouvelle exposition du musée de l’Armée

Jusqu’au dimanche 24 juillet 2022, sont exposées au musée de l’Armée de Paris plus de 300 photographies faisant le récit d’une construction médiatique de la guerre à travers l’image.

Marc Riboud, Jeune fille à la fleur, manifestation contre la guerre au Vietnam, Washington, Etats-Unis, marche pour la Paix, 21 octobre 1967
© Marc Riboud | Paris-Musée de l’Armée
  • Musée de l’Armée, 129 rue de Grenelle, Paris 7e
  • Du mercredi 6 avril au dimanche 24 juillet 2022
  • Tous les jours de 10 h à 18 h
  • Tarif entre 11 et 14 euros
  • Site

Depuis le Siège de Rome en 1849 jusqu’à l’actuelle guerre en Syrie, en passant par la guerre de Sécession, la guerre de 1870, la Première et la Seconde Guerre mondiale, la guerre du Vietnam, la Guerre Froide ou encore les guerres de décolonisation, tous ces conflits ont fait l’objet de photographies. Regroupées le temps d’une exposition et faisant tristement écho à la réalité, elles invitent à s’interroger sur leur portée.

Présentation de l’exposition

Paysages en ruines, décors en chaos, scènes de combat, de victoire ou du quotidien, portraits de soldats ou de civils…. si les images de la guerre imprègnent notre mémoire collective, c’est notamment grâce à la photographie. Certains clichés, telles que Raising the Flag on Iwo Jima de Joe Rosenthal ou Le Drapeau rouge sur le Reichstag de Evgueni Khaldeï, sont mondialement connus. Cette exposition a ainsi pour but de répondre à toutes sortes de questions : Qui sont ceux qui les ont produits ou diffusés ? Dans quelles conditions et pour qui ? Quels sont les ressorts de cette fabrique de l’image de la guerre depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours ?

Toutes sortes d’images sont exposées tels que des plaques de verre, des planches, des albums, des portfolios, des portraits, des vues stéréoscopiques, des petits et grands formats… Photographes amateurs comme professionnels y confrontent la singularité de leurs regards et de leurs objectifs. Parmi les photographes représentés, on retrouve Margaret Bourke-White, Gerda Grepp, Lee Miller, Robert Capa, Paul Corcuff, Marc Riboud, Don McCullin, Gilles Caron, Nick Ut, Yan Morvan, Laurent Van der Stockt, Richard Mosse, Émeric Lhuisset ou encore Michel Slomka.

Sont aussi abordés des thèmes aussi divers que l’évolution de la presse au XXe siècle, le mythe du photojournaliste, la conquête de l’opinion publique, l’image privée, la théâtralisation de la mort, la véracité de l’image, l’éthique du photographe ou bien l’évolution de son statut et l’émergence de la notion d’auteur.

Première exposition du musée de l’Armée sur la représentation du conflit par la photographie

Pour la première fois, le musée de l’Armée propose une exposition consacrée non pas au conflit, mais à la représentation du conflit, ici par la photographie, en allant bien au-delà du reportage de guerre. Depuis l’apparition de ce nouveau médium sur un champ de bataille au milieu du XIXe siècle, les rapports entre photographie et guerre sont complexes, relevant de pratiques plurielles (amateurs ou professionnelles), d’intentions et d’usages multiples (informer, documenter, prouver, convaincre, légitimer, tromper, dénoncer, témoigner, se souvenir…) dans les champs les plus variés (militaire, politique, économique, mais aussi social, culturel et esthétique).

De nombreuses activités, visites et conférences sont organisées autour de l’exposition Photographies en guerre.

Pour aller plus loin, retrouvez les photoreportages de William Keo en zones de conflits.

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